Etre volontaire en Roumanie. Un articol de Valentin Petrilli, voluntar în cadrul Corpului European de Solidaritate
Etre
volontaire en Roumanie
Quand
l’on revient d’un voyage ce ne sont pas les lieux qui nous manquent le plus
mais les sensations de découvertes que l’on a ressenti et qui ne pourront plus
jamais être les mêmes. Les personnes que l’on a rencontré et avec qui nous
avons partagés des moments uniques. Et la seul peur, la plus puissante, qui
domine dans notre coeur, est celle de ne plus jamais retrouver ces gens qui ont
rendu cette expérience encore plus spéciale.
Je
m’appelle Valentin Petrilli, j’ai 22 ans et je viens de la ville de Sceaux en
France. J’ai été volontaire en Roumanie d’octobre 2019 à 2020 grâce au
programme European Solidarity Corps mis en place par l’Union Européenne et je
vais vous raconter mon année.
J’ai découvert en
Roumanie tellement plus que ce à quoi je m’attendais. Dès le premier jour, sur
le trajet depuis l'aéroport de Bucarest à Ramnicu Valcea, j’ai été fasciné par
l’architecture des maisons dans la campagne puis ensuite intrigué par les
immeubles des villes datant de l’époque du communisme. Jamais je n’avais vu ça
en France. C’est à ce moment que j’ai su que j’allais devoir rapidement
m’adapter à ce nouveau type d’environnement (et ça s’est fait bien plus vite
que je ne l’imaginais). J’ai ensuite pu découvrire des lieux plus fabuleux les
uns que les autres : Brasov sous la neige, les marchés de Noël de Sibiu et
Bucarest, la plage de Vama Veche et ses fêtes d’été, les vieux quartiers de
Constanta, Timișoara et Cluj Napoca ou encore la ville magnifique de
Sighisoara.
Et puis j’ai rencontré de nombreuses personnes; qu’il s’agisse d’autre volontaires venant de toute l’Europe, de collègues roumains, de touristes ou de locaux, ils ont tous marqué mon esprit d’une manière ou d’une autre. Et je leur en suis reconnaissant pour cela car c’est ce que je recherchais en venant ici. Vivre et travailler une année entière avec des personnes qui viennent de Turquie, d’Espagne, d’Italie, de Lettonie, d’Angleterre était une expérience fantastique et indescriptible. C’est mettre des cultures et des manières de vivres différente dans un mixeur pour créer un cocktail unique.
Mais si je suis venu c’est aussi pour mon volontariat. En tant que militant écologiste, j’étais fatigué de ne faire que partager des articles sur les réseaux sociaux et aller protester dans les rues de Paris. Je sentais le besoin de faire plus que cela, de vraiment agire. J’ai donc rejoint cette mission dont l’objectif était de participer à la promotion des parc nationaux Buila-Vanturarita et Cozia ainsi qu’à la sensibilisation auprès des plus jeunes, dans les écoles, à l’écologie. Et j’ai constaté que l’éducation à ces problématique est cruellement nécessaire car de nombreuses personnes n’ont pas conscience des dégâts que peuvent causer des actes qui leurs paraissent insignifiant comme jeter leurs déchets dans la nature ou la consommation de certains produits. Pendant nos missions nous avons nettoyé de nombreux lieux, villes, villages et forêts, et de gros efforts sont à faire de la part de chacuns mais surtout au seins des services publiques. Nous avons confiance, nous croyons en la prise de conscience des nouvelles générations.
J’ai découvert, grâce à cette mission, ces deux fantastiques lieux que sont Buila-Vanturarita et Cozia. Et je suis pratiquement certains que cela n’aurait pas été le cas sans ce travail. J’ai ensuite découvert que la plupart des habitants, même ceux de Valcea, n’étaient jamais allé dans ces parcs. J’ai tout d’abord été si surpris puis j’ai pris conscience que j’avais la même attitude en France vis à vis des lieux naturels. On a toujours tendance à ne pas aller dans les lieux proches de chez nous car on pense pouvoir y aller plus tard, pour au final ne jamais le faire et rater des choses magnifiques. Alors peut importe la distance, n'hésitez pas à découvrir de nouveaux endroits, rencontrer de nouvelles personnes, sortez de votre zone de confort.
Je
suis sorti de la mienne, et même si ça n’est pas toujours facile, c’est en ça
que consiste les aventures. Et quand elle touche à sa fin on pense que rien
d’autres ne pourrait nous faire sentir si vivant; que tout ne sera qu’un pâle
bonheur comparé à toutes ces nouvelles sensations que l’on a éprouvé.
Puis
on se souvient de la chance d’avoir des souvenirs aussi beaux. La chance
d’avoir vécu une expérience qui nous permettra, lorsque nous approcherons de la
fin, de ne pas avoir de regrets.
Toutes
les bonnes choses ont une fin mais rien n’empêche d’en commencer de nouvelles.
Car si l’on dit souvent qu’entre les nuages se trouve la lumière, rien
n’interdit ceux-ci d’être source d’un bonheur différent. Un bonheur que l’on
construit et non pas que l’on trouve. Et ce bonheur, je l’ai trouvé auprès des
mes amis en Roumanie cette année.
Valentin Petrilli
Un
articol de Valentin Petrilli, voluntar în cadrul Corpului European de Solidaritate
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